Luis Enrique - Simone Inzaghi : une opposition de styles avant la finale
par Baptiste Couturiaux | par Quentin Despret

PSG - Le contrôle du ballon en priorité
Ce n’est pas une surprise si le Paris Saint-Germain se retrouve en finale de la Ligue des Champions. Il a fallu du temps pour que de nombreux observateurs le comprennent, mais la philosophie de jeu imposée par l’entraîneur espagnol a offert une seconde possibilité au PSG de soulever sa première C1. Avec une attaque rayonnante (deux buts en moyenne depuis les quarts de finale), notre pronostic PSG - Inter Milan pourrait rapidement être validé.
Cela s’explique par une transformation totale de l’effectif l’été dernier, et une nouvelle dynamique lancée depuis le Trophée des Champions contre Monaco. Le replacement de Dembélé dans l’axe, un trio Neves - Vitinha - Ruiz indéboulonnable, la naissance au plus haut niveau de Doué et l’apport XXL de Kvaratskhelia : plusieurs paramètres ont envoyé le club de la capitale à l’Allianz Arena ce samedi soir. C'est probablement l'une des meilleures versions du PSG produite par Luis Enrique sous l'ère QSI.
« Il faut être prêt à gagner dès que possible. Il y a eu un changement, une évolution ».
Obnubilé par le contrôle et la possession, l’ancien coach du Barça ne veut rien laisser à ses adversaires ! Arsenal peut en témoigner, le PSG a réalisé ses 20 meilleures minutes en Europe, avec de l’agressivité au pressing, un contrôle intelligent de la balle et une attaque parfaitement placée.
Qu’importe l’équipe en face, il est hors de question que le ballon ne quitte les pieds de Paris. Le danger sera toujours moindre si la possession est inférieure côté Inter Milan… C'est bien simple, Paris ne s'adapte pas (ou peu) à son adversaire : c'est son opposant qui doit s'adapter au style de jeu du club de la capitale.
La formule gagnante de l’Inter Milan
Même si Simone Inzaghi aime le beau jeu, ce n’est pas sa « priorité ». À la tête de l’Inter Milan depuis 2021, le frère de Filippo Inzaghi a imposé sa patte. Une patte qui fonctionne, validée par l’ensemble du peuple noir et bleu.
Champion d’Italie en 2024, vainqueur de la Coupe d’Italie en 2022 et 2023 puis la réalisation d’un triplé en Supercoupe d’Italie. Voici ce qu’il lui a offert une crédibilité sur le sol italien, mais aussi auprès des observateurs de ce sport.
Capable de s’adapter au style de son adversaire, comme ce fut le cas contre Barcelone, l’Inter Milan ne craint pas de perdre la possession face au PSG. Acerbi, Martinez et Thuram ont trouvé le chemin des filets à 3 reprises en contre-attaque en demi-finale. Un bloc intelligent qui sait parfaitement quand sortir ou défendre en équipe, notamment grâce à un milieu de terrain au-desssus techniquement et très intelligent.
Autre danger pour Paris : les coups de pied arrêtés. Une faiblesse dans le jeu parisien, une force pour les Interistes. Dumfries l’a notamment montré à deux reprises en demi-finale. Comme expliqué au paraphe précédent, Martinez et ses partenaires n’ont pas peur de souffrir. Ils peuvent attendre une trentaine de minutes avant de piquer une défense prise par surprise. Vous l’avez compris, une formation aussi expérimentée est prête à répondre aux futures tactiques de la formation parisienne.